Isoler une toiture végétalisée en laine de roche : le guide complet

Depuis la fin du 20ème siècle, les mesures mettant à l’honneur la nature dans les villes se sont multipliées.

En parallèle, les toitures plates, aussi appelées toitures terrasses, se sont démocratisées jusqu’à trouver leur place au sein des espaces urbains.  

Ces deux tendances ont permis aux toitures végétalisées d’émerger en France et de se faire une place de plus en plus importante en raison de leurs nombreux atouts. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur les avantages des toitures végétalisées, les réglementations qui les entourent et les spécificités de l’isolation des toitures végétalisées.

En plus de son esthétique atypique et recherchée, une toiture végétalisée dispose de multiples avantages pour l’environnement, pour les villes et pour les collectivités. Listés par l’Association des toitures et façades végétales (Adivet), les principaux bienfaits des toitures végétalisées sont au nombre de cinq.  

La préservation de la biodiversité

Les toitures terrasses végétalisées qui se multiplient dans les villes jouent un rôle très important dans la préservation de la biodiversité et dans l’accueil d’espèces vivantes en zone urbaine.  

Alors que l’urbanisation et la construction exponentielle des villes ont privé de nombreuses espèces de leur ancien habitat naturel, la décision a été prise il y a plusieurs années de changer cette dynamique, en leur offrant désormais des espaces familiers et chaleureux parmi nous. Les toitures végétalisées agissent donc comme de véritables refuges pour la biodiversité, qui englobe la faune, la flore et les micro-organismes présents dans les sols. En ce qui concerne les animaux, ces toits abritent des plantes et des fleurs qui fournissent un refuge pour les insectes, des graines et des fruits pour les oiseaux ou encore du pollen pour les abeilles.  

Pour les végétaux, il est évidemment envisageable de planter toutes sortes de fleurs et de plantes afin de multiplier les espèces présentes. Cependant, en plus de la flore volontairement installée sur les toits, une étude de l’Agence Régionale de la Biodiversité en Île-de-France¹ a démontré que parmi 36 toitures végétalisées localisées à Paris et dans sa banlieue proche, environ 70% de la flore présente n’avait pas été plantée, et était constituée d’espèces spontanées.  

L’aide à la gestion des eaux pluviales

Pour rendre la circulation plus rapide et facile dans les villes, les sols naturels ont été remplacés par des routes et des trottoirs en béton, pavés, ou autres. Bien que cette transformation présente des avantages, elle crée néanmoins de nouvelles problématiques pour les collectivités, notamment pour la gestion des eaux pluviales lorsque les quantités de pluie tombées augmentent. 

Là encore, les toitures végétalisées s’érigent comme une solution toute trouvée puisqu’elles sont en mesure de contenir une partie de ces eaux pluviales. Cela permet à la fois de réduire les risques d’inondation et d’éviter la saturation des réseaux. De plus, l’eau de pluie est une solution plus naturelle et plus responsable que l’eau potable pour arroser les plantes. Il est d’ailleurs à noter que l’isolation de toiture en laine de roche ROCKWOOL est compatible avec la plupart des dispositifs de rétention des eaux pluviales à poser en toiture végétalisée. 

La lutte contre l'îlot de chaleur urbain

Le réchauffement climatique touche la planète entière et rend les épisodes de forte chaleur de plus en plus difficiles à supporter sur le long terme. Dans les villes, cette chaleur se traduit par un phénomène intitulé « îlot de chaleur urbain ». Pour faire face à ce problème, la mise en place de végétaux sur les toits représente une option à ne pas négliger.  

En premier lieu, les plantes peuvent compter sur leur phénomène d’évapotranspiration. Ce principe leur permet de croître en libérant de l’eau sous forme de vapeur, et a pour conséquence d’abaisser la température de l’air au-dessus des végétaux.  

De plus, nous savons que la végétation absorbe les rayons du soleil, ce qui est un atout indéniable lorsqu’elle est installée sur les toits. La chaleur est ainsi contenue dans les sols végétalisés au lieu d’être stockée par les surfaces de toitures, ce qui permet au bâtiment de moins monter en chaleur la journée, mais aussi de se rafraîchir plus vite la nuit.

Ces vertus apportées par les toitures végétalisées permettent donc une diminution globale des températures estivales dans les villes.  

La protection du bâti

Les toitures végétalisées assurent une meilleure durabilité des toits sur lesquels ils sont installés. En effet, elles offrent une protection supplémentaire contre l’humidité et la pollution ambiante.  

Installer des plantes au sommet d’un bâtiment permet également de préserver le toit de plusieurs nuisances : rayons UV, orages, changements brusques de températures, etc. 

Les bénéfices pour la santé et le bien-être

Enfin, toujours selon l’Adivet, les toitures végétalisées sont bénéfiques pour notre bien-être et notre santé. L’être humain a besoin d’être en contact et d’établir une relation de proximité avec la nature. Selon différentes études, être entouré de plantes favorise la concentration et la productivité, tout en diminuant le stress. 

Les bénéfices sur notre santé vont encore plus loin : grâce au phénomène de photosynthèse, les végétaux absorbent la lumière solaire, l’eau et du dioxyde de carbone (CO2) pour produire de l’oxygène (O²). 

Les toitures végétalisées disposent également d’une bonne inertie, qui vient se joindre à l’isolation pour réduire l’influence de la température extérieure sur le ressenti à l’intérieur des bâtiments. Associer une toiture végétalisée à une isolation efficace est donc un excellent moyen d’améliorer le confort thermique d’un bâtiment. Pour cela, opter pour des isolants en laine de roche est une bonne option, car ils présentent des caractéristiques idéales pour une isolation de ce type, tout en favorisant le confort d’été.  

Enfin, la végétalisation permet d’éviter les eaux stagnantes en toiture, et donc de réduire la prolifération des moustiques. Un impact non négligeable à l’heure où une part croissante de communes françaises sont infestées de moustiques et moustiques tigres responsables de pathologies mortelles. 

Les toitures végétalisées ont pour but de transformer nos milieux urbains et d’y accueillir de la biodiversité. En France, la mise en œuvre des différentes catégories de toitures végétalisées est encouragée et encadrée par certaines réglementations. 

La loi Climat et Résilience

La France, comme de nombreux autres pays, a pris des mesures importantes pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire son empreinte carbone. La loi Climat et Résilience, adoptée en 2021, a pour objectif de renforcer la transition écologique et énergétique du pays. Dans le domaine de la construction et de la rénovation des bâtiments, cette loi a renforcé certaines normes, dans le but d’améliorer les performances énergétiques. 

Ayant notamment pour ambition de réduire les consommations d’énergie fossile, de mieux gérer les eaux de pluie et de préserver les espèces vivantes en milieu urbain, la loi Climat et Résilience instaure des obligations en termes de végétalisation des toitures. 

Ainsi, l’article 101 de cette loi impose de végétaliser, ou de recouvrir de modules de production d’énergie photovoltaïque, au moins 30% de la surface des toitures-terrasses pour les constructions neuves ou en rénovation lourdes de : 

• Plus de 500m² d’emprise au sol pour les bâtiments commerciaux et industriels, ainsi que les aires de stationnement ;
• Plus de 1000m² d’emprise au sol pour les bâtiments tertiaires. 

Le point sur la mise en œuvre d’une toiture végétalisée

Pour mettre en œuvre une toiture végétalisée, il est indispensable de poser en toiture des matériaux assurant l’étanchéité et l’isolation de l’élément porteur, éventuellement associés à un pare-vapeur. Pour compléter cette surface de protection, il est nécessaire d’installer un écran résistant aux racines, accompagné de couches drainantes et filtrantes.  

Il ne reste plus qu’à ajouter le substrat, un mélange de granulats et de matière organique qui sert d’ancrage pour les racines et qui garantit le bon développement des plantes en leur fournissant des éléments nutritifs et de l’eau. Une fois cette préparation effectuée, il est désormais possible de planter les végétaux dans de bonnes conditions. 

Cette mise en œuvre est encadrée par des normes précises. Ainsi, pour les toitures en béton, la végétalisation de la surface doit être conforme à la norme NF DTU 43.1, qui encadre l’étanchéité des toitures avec éléments porteurs en maçonnerie. En ce qui concerne l’isolation des toitures végétalisées, l’isolant mis en œuvre sous végétalisation doit impérativement être associé à une membrane d’étanchéité, répondre aux règles professionnelles « isolant sous protection lourde » et bénéficier d’une classe de compressibilité C. 

Les différentes catégories de toitures végétalisées  

Végétalisation extensive
La végétalisation extensive est une approche qui privilégie la création d'un tapis végétal, principalement constitué de sedum et d'autres plantes compatibles. Pour ce type de toiture, des éléments de culture légers et d’une épaisseur de 4 à 12 cm sont utilisés. Ils peuvent donc être installés sur divers supports, même les plus légers.  

En ce qui concerne l’entretien, il se limite au strict minimum avec un à deux passages annuels. En règle générale, l’arrosage naturel suffit pour l’entretien de ce type de végétalisation, même s’il est possible d’envisager un arrosage supplémentaire selon les conditions climatiques.  

Végétalisation semi-intensive
La végétalisation semi-intensive utilise des complexes de culture plutôt légers et d’épaisseur moyenne, pouvant aller de 12 à 30 cm. Cela donne accès à un choix de végétaux plus diversifié que pour les toitures à végétalisation extensive. En règle générale, un entretien trimestriel est généralement requis et vient s’ajouter à un arrosage régulier.

Végétalisation intensive
La végétalisation intensive consiste à créer des toitures qui imitent un jardin classique, avec des couches épaisses de substrat (plus de 30 cm) qui sont capables d’accueillir des végétaux très variés, et de grande taille, comme des arbres par exemple.  

Pour la création de toitures végétalisées, le rôle joué par l’isolant est indispensable. La laine de roche est un matériau durable qui est stable dimensionnellement, garantissant ainsi des performances optimales sur le long terme. Cela prolonge la durée de vie de l'étanchéité et réduit le risque de fuites sur le support.  

Pour isoler des toits plats ou à faible pente dans le but de créer une toiture végétalisée, la laine de roche présente de nombreux avantages pour le confort des occupants et la sécurité du bâtiment. De plus, la laine de roche est un isolant vertueux, issu d’une ressource naturelle abondante et recyclable à l’infini. 

Les forces intrinsèques de la laine de roche

Le choix d’une isolation en laine de roche pour protéger une toiture végétalisée permet au bâtiment de bénéficier des avantages propres à ce matériau : 

L’isolation thermique
La laine de roche possède une excellente capacité d'isolation thermique, qui aide à maintenir une température ambiante stable à l'intérieur du bâtiment. En empêchant les déperditions de chaleur en hiver et en limitant les surchauffes estivales, cette isolation contribue à la réalisation d’économies d'énergie et à la réduction de l’empreinte carbone d’un bâtiment. 

L’isolation acoustique
En plus de ses propriétés thermiques, la laine de roche offre également une isolation acoustique performante en absorbant les bruits et en réduisant la propagation des sons en intérieur. Cette caractéristique est particulièrement utile en milieu urbain où les nuisances sonores sont fréquentes. 

La durabilité et la stabilité dimensionnelle
La laine de roche est un matériau durable et stable dimensionnellement, pour des performances optimales sur le long terme. 

La résistance aux contraintes environnementales
La laine de roche est résistante à l'humidité et aux moisissures, ce qui en fait un choix idéal pour une toiture végétalisée où l'exposition à l'humidité est à prendre en compte. 

La laine de roche pour réduire les risques d’incendie

En plus de ces caractéristiques, la laine de roche est incombustible. Fabriquée à partir d’une roche volcanique, le basalte, elle résiste à des températures dépassant 1 000°C. L’utilisation d’isolants en laine de roche offre une protection contre la propagation du feu, ce qui améliore la sécurité incendie des bâtiments en période estivale ou sèche, lorsque les risques de départ de feu sont les plus élevés. En effet, en période de sécheresse, la végétalisation présente en toiture peut s’assécher et donc augmenter le risque d’incendie en toiture. 

En cas d’incendie sur la toiture végétalisée, la résilience de la laine de roche aux flammes permet de limiter leur propagation et de retarder la dégradation structurelle du toit, afin de laisser le temps aux occupants de quitter le bâtiment en toute sécurité. Contrairement aux matériaux combustibles, la laine de roche n’émet pas de fumées, dont la toxicité est la principale cause de mortalité en cas d’incendie. 

La résistance à la compression de la laine de roche

Pour être mis en œuvre en toiture végétalisée, les isolants, comme les membranes d’étanchéité, doivent répondre à certaines caractéristiques techniques précises. Ainsi, les isolants en laine de roche ROCKWOOL conçus pour être mis en œuvre sur des toitures végétalisées sont conformes aux règles professionnelles « isolant sous protection lourde ».

Les panneaux en laine de roche Rock up C nu, Rock up C soudable et Rockterrace proposés par ROCKWOOL sont conçus pour les toitures en béton, ce qui leur permet de s’adapter à la majorité des toitures à végétaliser. Compatibles pour une végétalisation extensive et semi-intensive, ces isolants disposent d’une classe de compressibilité C, ce qui garantit leur résistance à la compression et aux charges exercées par le substrat et par les végétaux.